Jean Romain, des voies à la voix

La moto, il est tombé dedans quand il était petit… Ceux qui connaissent le philosophe, l’écrivain et le politicien genevois ont tendance à l’oublier, Jean Romain est un goudronaute de longue date. Dans un nouveau texte qui paraît ces jours, où se mêlent récits de voyage et réflexions, il confesse son amour de la moto – un amour à la fois émotionnel puisqu’il renvoie à la figure du père ; et poétique, parce que rouler est une forme d’écriture.

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Pierre Gautheron, témoin des réalités

Dans la prochaine édition papier de notre revue (sortie repoussée à début juin), vous pourrez découvrir Femme Auto, un magnifique essai photographique réalisé par Pierre Gautheron à Dakar, dans un garage tenu par des femmes. En marge de cette publication, nous avons posé quelques questions à ce photographe qui se donne pour mission de « témoigner des réalités ».

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"Lillian", un fantôme dans les ruines de l’Amérique

Plus qu’un road movie, une ode à la nature sauvage ou la chronique d’une disparition inspirée de faits réels, Lillian est un poème visuel d’une beauté fulgurante, qui lorgne vers la docu-fiction, le survival, le récit post-apocalyptique, et même le western spaghetti. Un film tout simplement unique, à la fois expérience cinématographique multiple, voyage sensoriel, réflexion mythologique sur le déclin de notre civilisation – et sur l’immortalité des forces sacrées à l’oeuvre sur notre planète.

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"La Route de Salina", le chant céleste de Christophe

Lorsque Georges Lautner se voit confier l’adaptation au cinéma de La Route de Salina, un roman signé Maurice Cury, il sort de l’énorme succès de son film Le Pacha (1969), avec Jean Gabin. Une commande plus qu’un projet personnel pour le réalisateur des Tontons Flingueurs, mais le film répond à son besoin, un peu curieux, de faire un film qui colle à l’époque hippie et vagabonde, au dérèglement générationnel qui clôt les années 1960. L’aura d’étrangeté psychotrope, la confusion des sentiments et des géographies qui inondent cette tragédie doit aussi beaucoup à sa musique, elle aussi devenue culte, en grande partie réalisée par le dernier des Bevilacqua, le défunt Christophe. Qui d’autre que lui aurait pu embrasser son lyrisme onirique et infectieux ?

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