Au taquet !

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Fabien Scalfo et Julien Chevaley, deux jeunes étudiants suisses, participent au 4L Trophy 2018 qui part de Biarritz le 15 février. Nous les avions rencontrés au printemps et à l’automne 2017 pour suivre leur préparation. Quel est leur état d’esprit à la veille du départ ? Nous les avons retrouvés pour un point autour de leur véhicule. Et franchement, nous avons été impressionnés par le niveau du travail accompli. Bonne route les gars !

Roaditude – Fabien Scalfo et Julien Chevaley, le départ du 4L Trophy 2018 approche, quel est votre état d’esprit ?
Fabien Scalfo et Julien Chevaley – Notre état d’esprit ? Au taquet ! On a fini nos examens respectifs donc on peut se consacrer à 100% pour les finitions qui nous permettront de pouvoir affronter cette épreuve dans les meilleures conditions. La motivation est au rendez-vous et on attend qu’une chose, c’est le départ lundi 12 février 2018 à Morges (ndlr : départ de Suisse en l’occurrence, le départ officiel du rallye ayant lieu le jeudi 15 à Biarritz) avec les autres 4L’s Suisses.

A quelques jours du départ, que vous reste-t-il à faire ?
Pas énormément, mais plein de petites choses qui prennent du temps, on a fini de coller les stickers ce weekend, installé un manomètre et une sonde pour la température de l’eau, ainsi qu’un second ventilateur avec un bouton sur le tableau de bord afin de pouvoir l’actionner si le moteur devait chauffer. Les sièges ont été changés afin d’avoir un appuie-tête et un meilleur maintien pour mieux supporter les 7000km, nous avons également un volant « racing ». Le coffre en bois est en train d’être monté et la collecte des fournitures scolaires et des habits avance, on compte finir de tout récupérer en début de semaine, sans compter le repas de remerciement pour nos sponsors pour lesquels on a organisé une raclette avec une petite présentation du 4L, de l’équipage et de « Rogette » (notre voiture).

Plusieurs équipages vont partir de Suisse… Avez-vous beaucoup échangé entre équipages ?
Effectivement, il y aura une dizaine de voitures qui vont partir de Suisse, lors de notre départ le 12 février au parc des Sports de Morges, nous serons 7, les autres vont soit nous rejoindre sur le trajet soit directement à Biarritz pour le départ officiel. On a commencé à se voir en octobre pour certains et au fur et à mesure que le départ approche, on rencontre de nouveaux équipages donc notre petite expédition s’agrandit de plus en plus. On a déjà fait trois soirées ensemble pour échanger, apprendre à se connaitre et parler un peu des petites astuces ou de nos idées pour qu’on soit préparé au mieux.

Vous avez fait un gros travail de rénovation sur votre Renault… Quand on voit ce qui vous attend, était-ce vraiment la peine ?
La peine, oui, il y a des vérifications techniques à Biarritz avant le départ et les voitures qui se présentent avec des trous ou une rouille sur les points sensibles sont soit recalées, soit surveillées de près, et doivent pointer tous les soirs auprès de l’organisation, et donc peuvent aussi potentiellement arrêter le raid à tout moment. Notre but est quand même de le faire sans avoir de soucis majeur, même si une petite panne peut nous apporter un peu de piment ! Notre plus grande appréhension était quand même l’expertise, car c’est une voiture qui rouille facilement, et en Suisse, c’est rédhibitoire. On a donc fait au mieux pour que tout roule. Il en va aussi de notre santé si notre voiture est en mauvais état, nous ne voulons pas risquer non plus notre vie alors qu’on peut bien faire les choses et quand même finir à temps.

Pouvez-vous nous dire un mot du parcours qui vous attend ?
Départ le 12 février au parc des sports à Morges, vérifications techniques et départ à Biarritz le 15, traversée de Gibraltar le 17, un bivouac à plus de 2000 mètres d’altitude le 18, à Boulajoul, puis la dépose des dons à Merzouga le 19, première boucle dans le désert le 20, deuxième le 21, puis la remontée sur Marrakech via l’étape marathon les 22 et 23 février. Cérémonie le lendemain, puis le ferry pour rentrer en Espagne le 25, l’arrivée prévue en Suisse est le dimanche 4 mars.

Au niveau de votre duo, comment allez-vous vous organiser, entre pilotage et orientation ?
Il faudra être polyvalent, il y aura le pilote qui s’occupera de conduire et d’éviter un accident, et le copilote qui devra se charger de suivre le roadbook, la boussole ainsi que les kilomètres parcourus afin d’être à jour et de pouvoir guider le pilote au mieux, mais les places vont devoir s’échanger afin que les deux conduisent autant.

Avez-vous quand même quelques appréhensions ?
Bien sûr, on n’est pas à l’abri d’une panne voir d’une casse, il reste encore une bonne part de mystère, mais on est en train de faire en sorte que tout se passe bien. En cas de coup dur on sait qu’on peut compter sur notre petite équipe de Suisses avec qui on roulera afin de nous sortir des situations difficiles, on part le cœur léger car un gros travail a été accompli sur la voiture.

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Suivez le 4L Trophy sur le site Internet officiel de la course.

(Interview : Laurent Pittet, Nyon, Suisse / Crédits photo : Marc Charmey)